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2004-08-31

"Mise en garde : Ceci est une oeuvre de fantaisie"
-Dan Brown, auteur du Da Vinci Code 

Le professeur au Département d'histoire de l'Université de Montréal Pietro Boglioni est spécialiste de l'histoire du christianisme. En entrevue à l'émission Indicatif présent, il analyse les symboles contenus dans le roman et met le lecteur en garde. Si ce récit est brillant et bourré de renseignements véridiques sur le plan historique, il comprend aussi nombre d'inexactitudes et les conclusions tirées par l'auteur sont souvent très fantaisistes. « En tant qu'historien, il faut une cohérence historique. Par exemple, le Graal (qui est lié à Léonard de Vinci dans le roman) n'a aucune résonance dans l'Italie de l'époque ».

Il compare l'oeuvre au grand roman Le nom de la rose, d'Umberto Ecco, qui, à partir de quelques éléments historiques fascinants, extrapole pour créer une intrigue exceptionnellement haletante.

« N'oublions pas qu'il s'agit d'un roman », déclare encore l'historien. D'ailleurs, fait parlant, dans l'édition italienne du livre, l'auteur fait une mise en garde: ce livre est une oeuvre de fantaisie, avertissement qui n'apparaît nullement dans la version française ou anglaise.

Texte complet de Florence Meney



2004-08-24

Le visage et l'âme du sport 



En ce temps d'Olympique, voici un texte de Jean-Paul II ayant pour titre le visage et l'âme du sport (2000). En voici un extrait :

Ce thème attire l'attention sur la nature et les finalités de la pratique sportive à notre époque, qui est caractérisée par des changements sociaux multiples et profonds. Le sport est certainement l'un des phénomènes importants qui, à travers un langage compréhensible à tous, peut communiquer des valeurs très profondes. Il peut être le véhicule de valeurs humaines et spirituelles élevées lorsqu'il est pratiqué dans le plein respect des règles; mais il peut également manquer son but authentique lorsqu'il laisse place à d'autres intérêts, qui ignorent le caractère central de la personne humaine.

En effet, l'activité sportive met en lumière, outre les riches possibilités physiques de l'homme, également ses capacités intellectuelles et spirituelles. Le sport ne signifie pas uniquement la puissance physique et la force musculaire, mais il possède également une âme et il doit montrer son visage intégral. Voilà pourquoi le véritable athlète ne doit pas se laisser emporter par l'obsession de la perfection physique, ni se laisser asservir par les dures lois de la production et de la consommation, ou par des considérations purement utilitaristes et hédonistes.

Les potentialités du phénomène sportif en font un instrument significatif pour le développement global de la personne et un facteur plus que jamais utile pour l'édification d'une société davantage à mesure de l'homme. Le sens de la fraternité, la magnanimité, l'honnêteté et le respect du corps - vertus sans aucun doute indispensables à tout bon athlète - contribuent à l'édification d'une société civile, où l'antagonisme laisse place à l'esprit sportif, où l'on préfère la rencontre à l'affrontement et la confrontation loyale à l'opposition hostile. Compris de cette façon, le sport n'est pas un but, mais un moyen; il peut devenir un véhicule de civilisation et de saine détente, en incitant la personne à mettre en jeu le meilleur de soi et à fuir ce qui peut être dangereux ou porter gravement atteinte à soi-même ou aux autres.

On constate malheureusement de nombreux signes, qui deviennent peut-être davantage évidents, d'un malaise qui remet parfois en discussion les valeurs éthiques qui fondent la pratique sportive elle-même. A côté d'un sport qui aide la personne, il en existe en effet un autre qui lui porte atteinte; à côté d'un sport qui exalte le corps, il en existe un autre qui le blesse et le trahit; à côté d'un sport qui poursuit de nobles idéaux, il en existe un autre qui ne recherche que le profit; à côté d'un sport qui unit, il en existe un autre qui divise.

Permettez-moi d'ajouter une considération. Le sport, alors qu'il développe la force physique et fortifie le caractère, ne doit jamais distraire de leurs devoirs spirituels ceux qui le pratiquent et l'apprécient. Ce serait comme si l'on courait, selon ce qu'écrit saint Paul "pour une couronne périssable", en oubliant que les chrétiens ne doivent jamais perdre de vue "celle qui est impérissable" (cf. 1 Co 9, 25). La dimension spirituelle doit être cultivée et harmonisée avec les diverses activités de détente, auxquelles appartient également le sport.

Les rythmes de la société moderne et de certaines activités de compétition pourraient parfois faire oublier au chrétien la nécessité de participer à l'assemblée liturgique le Jour du Seigneur. Les exigences d'une détente juste et méritée ne peuvent cependant pas exister au détriment de l'obligation du fidèle de sanctifier le jour de fête. Au contraire, le Jour du Seigneur, l'activité sportive doit être insérée dans un contexte de détente sereine, qui encourage le fait d'être ensemble et de croître dans la communion, en particulier familiale.



2004-08-09

Un petit casse-tête du carmel ?  



En regardant le site des Carmels au Québec, j'ai constaté qu'il est possible de faire de petits casse-tête électroniques religieux. Et oui ! Cela est possible avec des photos de la petite Thérèse, Jean de la Croix, Thérèse-Bénédicte de la Croix, François Palau, Thérèse des Andes et quelques autres figures religieuses. La technique est facile et bien expliquée pour ceux et celles qui souhaiteraient y accorder un peu de temps pour se divertir. Vous voulez essayer ? Aller visiter ce site. Vous y trouverez aussi d'autres animations tel des diaporamas et des chants du Carmel.



2004-08-08

Fête de saint Dominique 



En ce jour de la saint Dominique, j'aimerais souhaiter mes meilleurs voeux à Dominique (le jeune avec l'habit blanc à droite). J'ai donné les catéchèses à la paroisse Notre-Dame des-Neiges avec lui; il fut très apprécié des enfants de dix ans qui suivent la catéchèse Eau-Vives, des paroissiens et responsables de cette communauté et de moi-même. Ce dernier vient de faire ses voeux temporaires en tant que dominicain. Nos meilleurs voeux et nos prières t'accompagne Dominique, en ce jour de fête aussi de ton saint patron.



La gérance de sa vie 

Il est important de faire l'unité de sa vie, de bien en gérer les éléments constitutifs. Pour ce faire, il faut chercher à trouver les facteurs de dispersion qui m'en éloigne. Il faut tenter de relire les expériences où j'ai vécu antérieurement l'harmonie, apprendre à développer des mécanismes pour refaire l'unité brisée. Chacun de nous avons ce qu'il faut pour voir ces facteurs de dispersion et s'en sortir. Nous devrions développer l'habitude d'être attentif aux signes de malaise et aux facteurs qui nous aideront à trouver ou à retrouver cet équilibre. Les éléments mentionnés ici font référence à quelques conseils donnés par l'abbé Nadeau lors de notre mois d'intégration à Québec.

Les signes de malaise

- par mon corps : Le langage de mon corps peut me dire que je suis en dispersion. Lorsque j'ai des mots de tête, des points de tension, des problèmes de digestion, des palpitations, un sommeil non réparateur, une grande fatigue, cela peut me donner certains indices de ce malaise.

- par mon affectivité : Mon affectivité peut également me dire que je souffre d'un malaise. Lorsque je tombe en amour régulièrement, que je suis souvent triste sans raison, que je m'isole, que je me sens victime, supçonneux, inquiet, en colère, irritable, alors je vois aussi que je vis un malaise. L'affectivité peut me dire alors que ça ne va plus.

- par ma pensée : Ma pensée peut aussi me dire que je vis certains malaises. Si je vis des temps où je suis en confusion (beaucoup de questions et peu de réponses), le doute (ne sais plus quoi penser face aux situations délicates) ou que je ne suis plus capable de faire de discernement, alors je vois que je dois me donner des temps de réflexion.

- par mon énergie : Mon degré d'énergie peut aussi me dire que je vis certains malaises et plus spécifiquement lorsque je ne suis plus productif, je néglige mon travail, je me sens partout et nulle part, je met encore des choses dans un agenda qui n'a plus de places.

- par mon vocabulaire : Lorsque j'utilise certaines expressions fréquemment, cela devrait me poser question sur mon équilibre de vie. Serait-je en déprime ? en "burn-out " ? Je dis que je suis essoufflé, tanné, épuisé, brûlé -ou pire- que je suis écoueuré alors je dois me poser la question de mon équilibre de vie humaine. Il faut que j'accepte d'entendre mes malheurs. Que je trouve des moyens pour en sortir.

Mais que peut-on faire dans ces cas ? Si j'ai manqué de vigilance, que puis-je faire ? Comment retrouver l'équilibre ?

- Je dois m'arrêter de rêver au jour où je serai totalement équilibré : Nous sommes des équilibristes. Nous cherchons toujours à vivre un certain équilibre de vie et c'est normal. Le jour où nous la cherchons plus et croyons de l'avoir atteint, nous tombons. Il faut toujours chercher un équilibre face à des excès : entre l'intériorité et l'extériorité; pomper et donner du sang.

- Par la suite, je m'assois et je choisis d'abord de me calmer, de descendre dans mon coeur. Je dois passer par là. Je dois prendre cette décision.

- Une fois dans mon coeur, je dois regarder toutes les dimensions de ma vie. Qu'est-ce qui m'épuise ou me fatigue ? Serait-ce que je traîne une peine, une culpabilité ou autre ? Ai-je un horaire surchargée ou plutôt est-ce que je travaille peu ou pas ? Qu'est-ce que je ne fais et je devrais faire ?

- Je me questionne : "Qu'est-ce que je veux ?" Ce qui ne peut être changé, je n'y touche pas. Je ne changerai pas, par exemple, cette personne. D'autres choses, je les change car je le peux totalement ou en partie. Je ne dis plus "il faudrait " que je change ceci mais je prens la décision de le faire. Je le fais de façon réfléchie.

- Je ne me met pas des buts que je ne pourrai atteindre. Je ne commencerai pas à faire cinq jours de course par semaine, si je n'en ai fait depuis des anéées voire jamais. C'est petit à petit que j'y parviendrai. Je dois changer des habitudes de vie, non pas prendre une résolution (je voudrais) mais une décision (libre et éclairée). Par exemple, je ne ferai un régime pour recommencer plus tard à manger que du fast-food. Il faut admettre que nous sommes souvent très idéalistes. Nous mettons des objectifs tellement haut qu'il mène au découragement voire à l'échec. Alors, si on atteint pas l'objectif dans un temps record, on est déçu. Chaque décision me forme, le tout passe par une série de petites décisions réalisées.

Le pôle pour me réintégrer passe par l'intérieur. Je dois aller au coeur de mon être et voir qu'est-ce qui m'y fait vivre. Ma vie s'organisera alors autour de ma mission. J'organise ma vie en m'incluant dans le processus, en m'incarnant selon ce que je suis avec les défis à réaliser.

La prière est un domaine ìmportant de l'équilibre humain. Souvent, elle est sous-estimée. Pour tout baptisé, elle est la source de notre vie. Se couper de la prière, c'est ce couper d'un lien avec notre Seigneur. Chacun a sa façon de vivre ce coeur à coeur avec Dieu. Pour le prêtre diocésain, c'est dans l'exercice inlassable de ses fonctions (tel que le dit Vatican II) qu'il se ressource et trouve cet équilibre humain. Il devient saint en plongeant dans son ministère. Il ne doit pas subir le syndrôme du réservoir ( se vider peu à peu -activisme- pour se remplir durant une courte retraite)mais plutôt vivre à l'exemple de Jésus. Je te rend grâce. Père. Le prêtre doit être un contemplateur en adoration et en action. Les deux pôles sont importants. Il apporte sa communauté avec lui en retraite et rapporte Dieu à sa communauté lorsqu'il revient en fonction. Il est le médiateur de l'Unique Médiateur, notre Seigneur Jésus. Après sa journée à Capharnaum, Jésus apportait sa mission et allait consulter Celui qui l'envoya en mission. Jésus priait pour ses disciples ainsi que pour lui-même. La mission du prêtre appelle des moments d'intimité où il se retrouve lui aussi seul avec le Maître. Il est appelé à faire sa volonté en se donnant des moments de Le rencontrer avec au coeur sa mission.

L'équilibre humain de toute personne, prêtre ou laïc, est de la plus grande importance. Et moi, que fais-je pour vivre cet équilibre dans mon quotidien.



Le célibat pour le Royaume. 

Je vous invite à aller voir le blogue de mon confrère Benoit. Il y a fait une belle réflexion sur le célibat ecclésiastique, une réflexion qui mérite d'être lue et méditée.



2004-08-07

Un rêve d'exception...
celui du bienheureux frère André 


Ce soir, je suis allé à l'eucharistie afin de prier pour les séminaristes et les séminaristes-stagiaires. Chaque semaine, j'essaie de prier pour mes confrères avec qui j'ai cheminé au séminaire, des confrères de plusieurs diocèses. Aujourd'hui, ce fut un moment spécial. J'allais prier pour chacun d'eux mais plus spécifiquement pour trois d'entre eux, pour qui j'avais dit que je prierais en ce jour. J'ignorais totalement que j'assisterais à une messe solonelle en ce samedi soir. Le 06 août est la fête de l'anniversaire de naissance du bienheureux frère André. Du 06 au 09 août inclusivement, l'Oratoire Saint-Joseph propose pour cet occasion des célébrations solenelles avec les petits chanteurs du Mont-Royal,une prédication du père Jacques Picard, c.s.c. et une marche au flambeau jusque la chapelle du frère André. En après-midi (à 14h00), il y a aussi une liturgie des malades et une procession d'offrandes d'intensions.

Cette année, les thèmes abordés durant les homélies portent sur quatre étapes de sa vie :
le 06 août "Au printemps de sa vie 1845-1870 (Une spiritualité en développement)";
le 07 août "à l'été de sa vie 1870-1904(Le portier en habit de thaumaturge)" ;
le 08 août "à l'automne de sa vie 1904-1937(Un rêve partagé)"
et finalement le 09 août "Le rêve du frère André... notre héritage".

Il va sans dire que l'homélie de ce 07 août fut bien appréciée. Elle coïncidait avec l'Évangile du jour " Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : 'Transporte-toi d'ici jusque là-bas', et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible." (Mt 17,20)Il s'agit d'une coïncidence liturgique ou l'on pourrait dire encore d'une providence divine qui nous montre à quel point la Parole de Dieu est toujours vivante.

Oui, le prédicateur a rappelé au quelque 500 personnes présentes que, malgré sa santé fragile (problème d'estomac toute sa vie), son peu d'éducation, le frère André a été portier plus de quarante ans. Il a su, malgré ses faiblesses, prié Saint-Joseph d'intercéder auprès de Dieu. Sa prière fut entendue à un point tel que Dieu lui a permis de guérir de nombreux fidèles. Dieu lui permis aussi d'ériger -contre toute attente- une petite chapelle qui donnera lieu au sanctuaire actuel, sanctuaire visité par des miliers de pélerins d'un peu partout à travers le monde. En ce jour marial (comme tous les samedis de l'année), un groupe de pélerins (accompagné de plusieurs prêtres) de Fatima était présent à la cérémonie. J'ai eu aussi la chance d'y voir deux amis prêtres : l'abbé Stephen Otvos et son curé l'abbé Peter Sabbath, de la paroisse Holy Name Of Jesus . L'homélie portait du jour portait également sur l'importance de la prière dans la vie du frère André. Sa confiance et son abandon total au projet du Père ont fait la rélisation d'un rêve d'exception, qui célébrera bientôt son centième anniversaire de fondation. De cette confiance du petit portier du Collège Notre-Dame est née ce que le Cardinal Léger appelera le prie-Dieu du Mont-Royal.

De Julie Raymond, 10 ans
Dorval Québec :

De sa fenêtre où il priait la nuit,
Il voyait l'aube se lever sans bruit.
L'image de la montagne qu'il voyait,
allait illuminer son merveilleux projet.

Un lieu de prière y grandira
et une chapelle se construira.
Les pélerins s'y rassembleront;
des faveurs, ils en demanderont.

Même si affaibli par la maladie,
de bons conseils, il prescrit.
AEC veut dire mon oreille,
Accueil, Écoute, Conseil.


Ce matin, j'ai eu aussi la grâce de rencontrer un nouveau séminariste-stagiaire qui vient de prendre résidence à sa nouvelle paroisse, la paroisse Sainte-Gertrude. Félicitation Julien, nous te portons aussi dans la prière et te souhaitons un bon stage !